L'Atelier des arts, en partenariat avec L'Art en chemin, présente :
Michel Kohlhaas l'homme révolté d'après la nouvelle de Heinrich Von Kleist avec Gilbert Ponté Adaptation : Marco Baliani, Remo Rostagno Traduction : Olivier Favier Samedi 5 octobre 2024 à 20h00 Dimanche 6 octobre 2024 à 16h00 La Grange 2, rue Oger-le-Danois 60800 TRUMILLY Durée : 1h entrée : 15,00 € Réservation indispensable pour le samedi 5 octobre, c'est ICI pour le dimanche 6 octobre, c'est Là |
La Pièce
Dans son nouveau seul en scène, Gilbert Ponté fait revivre l’épopée d’un homme, honnête père de famille qui, confronté à une injustice, devient une terreur sanguinaire.Tiré d’une nouvelle de Heinrich Von Kleist, cette tragédie épique d’un marchand de chevaux, victime d’une injustice dans la région de Dresde au XVIème siècle, montre comment une révolte peut conduire à la violence la plus extrême.
"Michael Kohlhaas, l’homme révolté" livre le récit d’un homme qui ne peut pas compter sur des richesses ou sur un titre illustre pour faire valoir ses droits. Une fois passée sa confiance naïve en la nature humaine et dans les outils légaux mis à sa disposition pour réparer son préjudice, il se mue en champion de la Justice, insensible aux charmes du pouvoir usurpé ou de la vengeance. Il incarne alors le refus de l’ordre établi, ce qui terrifie les puissants bien plus que les incendies et les pillages.
Comédien/conteur, Gilbert Ponté interprète tous les personnages de l’histoire par la seule puissance du geste et de la parole. Il réussit ainsi à faire ressentir la révolte d’un homme, sa fureur et sa dérive. Une dérive oh combien d’actualité.
Ce spectacle magnifique, dans lequel Gilbert Ponté interprète tous les personnages avec une vérité étonnante, a donné lieu à une longue série d’échanges entre les spectateurs et le comédien. Les attentats de Paris du novembre 2015 venaient de se produire, et l’histoire de Michael Kohlhaas conduit à s’interroger sur les processus de radicalisation quels qu’ils soient. Un grand moment.
Dans son nouveau seul en scène, Gilbert Ponté fait revivre l’épopée d’un homme, honnête père de famille qui, confronté à une injustice, devient une terreur sanguinaire.Tiré d’une nouvelle de Heinrich Von Kleist, cette tragédie épique d’un marchand de chevaux, victime d’une injustice dans la région de Dresde au XVIème siècle, montre comment une révolte peut conduire à la violence la plus extrême.
"Michael Kohlhaas, l’homme révolté" livre le récit d’un homme qui ne peut pas compter sur des richesses ou sur un titre illustre pour faire valoir ses droits. Une fois passée sa confiance naïve en la nature humaine et dans les outils légaux mis à sa disposition pour réparer son préjudice, il se mue en champion de la Justice, insensible aux charmes du pouvoir usurpé ou de la vengeance. Il incarne alors le refus de l’ordre établi, ce qui terrifie les puissants bien plus que les incendies et les pillages.
Comédien/conteur, Gilbert Ponté interprète tous les personnages de l’histoire par la seule puissance du geste et de la parole. Il réussit ainsi à faire ressentir la révolte d’un homme, sa fureur et sa dérive. Une dérive oh combien d’actualité.
Ce spectacle magnifique, dans lequel Gilbert Ponté interprète tous les personnages avec une vérité étonnante, a donné lieu à une longue série d’échanges entre les spectateurs et le comédien. Les attentats de Paris du novembre 2015 venaient de se produire, et l’histoire de Michael Kohlhaas conduit à s’interroger sur les processus de radicalisation quels qu’ils soient. Un grand moment.
Note de mise en scène
« Sur scène, le comédien-conteur est capable de toutes les audaces. Il se doit de bousculer les conventions par l’invention de formes nouvelles, par la création de codes que le public doit comprendre rapidement afin que ce moment où acteur et public se rencontrent soit un véritable moment de partage. C’est pourquoi il doit maîtriser le plus grand nombre de techniques de jeu : théâtre du mouvement, mime, commedia dell'arte, etc. Son corps doit concentrer l’espace dans lequel il évolue. Un travail vocal lui permet de différencier les personnages.
En découvrant la nouvelle de Heinrich von Kleist adaptée par Marco Baliani, j’ai voulu tenter de trouver une sobriété corporelle et me concentrer différemment sur la narration. J’ai pris conscience du besoin de rompre avec le spectacle spectaculaire et de risquer le minimalisme de la narration et du jeu corporel. Pas de décor, pas d’effet de lumière » (Gilbert Ponté).
« Sur scène, le comédien-conteur est capable de toutes les audaces. Il se doit de bousculer les conventions par l’invention de formes nouvelles, par la création de codes que le public doit comprendre rapidement afin que ce moment où acteur et public se rencontrent soit un véritable moment de partage. C’est pourquoi il doit maîtriser le plus grand nombre de techniques de jeu : théâtre du mouvement, mime, commedia dell'arte, etc. Son corps doit concentrer l’espace dans lequel il évolue. Un travail vocal lui permet de différencier les personnages.
En découvrant la nouvelle de Heinrich von Kleist adaptée par Marco Baliani, j’ai voulu tenter de trouver une sobriété corporelle et me concentrer différemment sur la narration. J’ai pris conscience du besoin de rompre avec le spectacle spectaculaire et de risquer le minimalisme de la narration et du jeu corporel. Pas de décor, pas d’effet de lumière » (Gilbert Ponté).

Gilbert Ponté, comédien
Depuis plus de 20 ans, Gilbert Ponté travaille d'une manière toute personnelle le spectacle solo. Au fil des ans, il a créé son style de narration qui se rapproche du "théâtre récit" qu’on trouve spécifiquement en Italie, et dont il existe peu d'équivalent en France. Il s'agit de spectacles populaires et didactiques dont l'initiateur fut Dario Fo. Le comédien y affirme un corps parlant dans un espace vide.
La démarche artistique de la La Birba Cie qu’il dirige, s'est développée autour de son travail artistique et de ses nombreuses créations seul en scène, par exemple : "La ferme des animaux" d’après George Orwell, fable politique et rude diatribe contre les totalitarismes ; "L'Enfant de la cité" de Gilbert Ponté, spectacle qui raconte l'immigration des italiens d'après-guerre ; "Francesco, le Saint jongleur François" d’après Dario Fo, qui décrit la vie de Saint-François d’Assise. "Michael Kohlhaas, l’homme révolté" d’après une nouvelle de Heinrich Von Kleist, la dernière création solo de Gilbert Ponté, qui traite de la justice, s’inscrit dans cette continuité.
Dans ses seul en scène, Gilbert Ponté privilégie de plus en plus l’espace vide, qui permet à l’acteur d’utiliser toutes les potentialités de son corps et de sa voix au service du récit, de l’histoire.
Cette démarche se retrouve également quand, avec sa compagnie La Birba Cie, il met en scène les grands textes du répertoire (Molière, Racine, Feydeau, etc.). Une attention particulière est alors apportée au jeu du comédien et à son implication corporelle dans l'espace.
Cette démarche artistique a amené La Birba Cie à aborder le théâtre contemporain en créant des textes de Gilbert Ponté ("La dernière nuit de Molière" en 2013 ; "Chrysalide" en 2015 ; "Souviens-toi du futur" en 2016) qui permettent à la Compagnie de parler de l'aujourd'hui, tout en préservant les fondamentaux : espace, corps et silences.

Adaptation : Marco Baliani
Au début des années 1990, le spectacle "Kohlhaas" de Marco Baliani, inspiré d’une nouvelle de Heinrich von Kleist, provoque une sorte de révélation pour la critique et le public en Italie. Une forme épurée et intense apparaît à l’époque comme exemplaire de la puissance du récit théâtral réduit à sa plus stricte expression.
« Chaque fois que je raconte, Kohlhaas revit avec moi, et les auditeurs me permettent le plaisir de cette résurrection » (Marco Baliani).
Dario Fo : un modèle fondateur : Le "teatro-narrazione" hérite directement d’un modèle issu du théâtre des années 1960- 1970, porté par un homme de théâtre italien célèbre, prix Nobel de littérature en 1997, Dario Fo. Il est aussi un affabulateur génial, qui ne se prive pas de réécrire, de réinventer, de re-élaborer à partir des textes-source. Cette forme théâtrale fondée sur le récit peut se lire comme un espace d’hybridation de genres extrêmement variés.
Au début des années 1990, le spectacle "Kohlhaas" de Marco Baliani, inspiré d’une nouvelle de Heinrich von Kleist, provoque une sorte de révélation pour la critique et le public en Italie. Une forme épurée et intense apparaît à l’époque comme exemplaire de la puissance du récit théâtral réduit à sa plus stricte expression.
« Chaque fois que je raconte, Kohlhaas revit avec moi, et les auditeurs me permettent le plaisir de cette résurrection » (Marco Baliani).
Dario Fo : un modèle fondateur : Le "teatro-narrazione" hérite directement d’un modèle issu du théâtre des années 1960- 1970, porté par un homme de théâtre italien célèbre, prix Nobel de littérature en 1997, Dario Fo. Il est aussi un affabulateur génial, qui ne se prive pas de réécrire, de réinventer, de re-élaborer à partir des textes-source. Cette forme théâtrale fondée sur le récit peut se lire comme un espace d’hybridation de genres extrêmement variés.

L’Auteur
Heinrich von Kleist
Né en 1777 à Francfort-sur-l’Oder,
mort en 1811 par suicide à Wannsee près de Potsdam
« Sa brève existence de trente-quatre ans a été aussi romantique et aussi tragique que ses œuvres. Ce fut une suite de crises et de ruptures déchirantes, un long combat contre lui-même, qui fit son génie et son malheur. Dans sa vie comme dans son œuvre, des contradictions paralysantes, des chutes irrémédiables ne laissent place qu'à de rares moments de répit. Poète des paroxysmes, Kleist a créé des personnages qui ont déconcerté ou horrifié ses contemporains, mais qui sont devenus plus intelligibles avec les développements de la psychologie moderne, en particulier de la psychanalyse.
Sa naissance le destinait au métier des armes. Les Kleist étaient une grande famille prussienne, dont les multiples rameaux ont compté nombre de généraux. Heinrich von Kleist était aspirant à dix-sept ans, mais il quitta l'armée au bout de quelques années, incapable de concilier son cœur et la discipline. Il fera diverses tentatives dans le service civil, sans y mieux trouver sa place que dans l'armée, comme si son goût de l'absolu et son besoin de pousser chaque principe à ses dernières conséquences lui interdisaient d'accorder son sentiment intime avec le service de la collectivité. Cette tension se retrouve dans ses œuvres, où le cœur et la loi ne se concilient pas, où des devoirs et des forces opposés écrasent, en fin de compte, l'individu.
Les hommes tels que les peint Heinrich von Kleist sont d'une seule pièce, d'une seule passion, d'une seule fidélité et capables aussi de se diviser, de se retourner contre eux- mêmes. Il arrive qu'ils agissent comme des somnambules ; ils ne tiennent compte de rien d'autre que leur rêve ; ils vont droit devant eux et se trouvent rejoindre – par miracle ou par hasard – la loi qu'ils voulaient écarter, l'ordre qui les écrasait et qu'ils avaient rejeté ». (Encyclopédie Larousse, en ligne)
Michael Kohlaas est de cette sorte d’hommes. Son épopée, écrite par Heinrich von Kleist en 1805, ne fut pas plus reconnue à l‘époque que Penthésilée, La famille Schrofenstein, La Marquise d’O ou le Prince de Hombourg. C’est à partir des années 1920 et la période de l’expressionnisme allemand que l’œuvre étonnante de Heinrich von Kleist fut redécouverte. Ses romans, drames, nouvelles ont depuis été mis en scène au théâtre ou adaptés au cinéma par des artistes aussi divers que Volker Schlöndorff, Éric Rohmer ou Marco Bellocchio.
Heinrich von Kleist
Né en 1777 à Francfort-sur-l’Oder,
mort en 1811 par suicide à Wannsee près de Potsdam
« Sa brève existence de trente-quatre ans a été aussi romantique et aussi tragique que ses œuvres. Ce fut une suite de crises et de ruptures déchirantes, un long combat contre lui-même, qui fit son génie et son malheur. Dans sa vie comme dans son œuvre, des contradictions paralysantes, des chutes irrémédiables ne laissent place qu'à de rares moments de répit. Poète des paroxysmes, Kleist a créé des personnages qui ont déconcerté ou horrifié ses contemporains, mais qui sont devenus plus intelligibles avec les développements de la psychologie moderne, en particulier de la psychanalyse.
Sa naissance le destinait au métier des armes. Les Kleist étaient une grande famille prussienne, dont les multiples rameaux ont compté nombre de généraux. Heinrich von Kleist était aspirant à dix-sept ans, mais il quitta l'armée au bout de quelques années, incapable de concilier son cœur et la discipline. Il fera diverses tentatives dans le service civil, sans y mieux trouver sa place que dans l'armée, comme si son goût de l'absolu et son besoin de pousser chaque principe à ses dernières conséquences lui interdisaient d'accorder son sentiment intime avec le service de la collectivité. Cette tension se retrouve dans ses œuvres, où le cœur et la loi ne se concilient pas, où des devoirs et des forces opposés écrasent, en fin de compte, l'individu.
Les hommes tels que les peint Heinrich von Kleist sont d'une seule pièce, d'une seule passion, d'une seule fidélité et capables aussi de se diviser, de se retourner contre eux- mêmes. Il arrive qu'ils agissent comme des somnambules ; ils ne tiennent compte de rien d'autre que leur rêve ; ils vont droit devant eux et se trouvent rejoindre – par miracle ou par hasard – la loi qu'ils voulaient écarter, l'ordre qui les écrasait et qu'ils avaient rejeté ». (Encyclopédie Larousse, en ligne)
Michael Kohlaas est de cette sorte d’hommes. Son épopée, écrite par Heinrich von Kleist en 1805, ne fut pas plus reconnue à l‘époque que Penthésilée, La famille Schrofenstein, La Marquise d’O ou le Prince de Hombourg. C’est à partir des années 1920 et la période de l’expressionnisme allemand que l’œuvre étonnante de Heinrich von Kleist fut redécouverte. Ses romans, drames, nouvelles ont depuis été mis en scène au théâtre ou adaptés au cinéma par des artistes aussi divers que Volker Schlöndorff, Éric Rohmer ou Marco Bellocchio.