L'Atelier des arts, en partenariat avec le Café citoyen et L'Art en chemin, présente :
Keuleuleu le vorace
un conte de Christian Prigent
conception et interprétation Vanda Benes
Vendredi 24 juin 2022 à 19h00
Café citoyen
60800 AUGER-SAINT-VINCENT
Renseignements : 03 44 59 03 36
Durée : 35 minutes
entrée : au chapeau pour les enfants et leurs parents
Le loup Keuleuleu s’égare dans un pays étrange. Il y dévore divers animaux (zèbre, girafe etc.) Au fur et à mesure, il se transforme (en zèbre, girafe, etc.) Comment fera-t-il pour retrouver sa forme première ?
« Ce matin-là, Keuleuleu sortit de sa tanière après avoir embrassé sa femme et ses louveteaux. Il partait à la chasse : plus de nourriture ; ses enfants criaient famine. Et lui-même, le ventre vide depuis plusieurs jours avait une faim terrible.
Une vraie faim de loup. Une vraie terrible faim de grand loup gris vorace. »
Le conte de Christian Prigent est porté à la scène par l’actrice Vanda Benes.
C’est en revenant de son quatrième séjour au Japon, et après y avoir donné une représentation de «Keuleuleu le vorace» que Vanda Benes précise son travail de jeu et de mise en scène en adoptant la forme du « rakugo » pour interpréter ce conte. Agenouillée sur une natte, l’actrice utilise des éventails, des morceaux de tissus - tout comme le conteur traditionnel japonais « rakugoka » - pour évoquer animaux ou objets ; elle passe d’un personnage à l’autre par un mouvement de tête, en modifiant sa voix, en courbant son buste. Cette mise en scène épurée et graphique sert avec précision et simplicité, la force évocatrice de la langue de Christian Prigent.
« Keuleuleu courait, traversait des bois, des prés, des halliers. Tant et si bien qu’il finit par arriver dans un lieu ou jamais jusqu’alors, même dans ses chasses les plus longues, il n’était allé.
La végétation avait changé. L’herbe était plus sèche, plus jaune. Les arbres plus maigres, plus bas, plus épineux, moins riches de feuilles vertes. Il faisait plus chaud aussi. Le soleil tapait. Le grand loup gris se sentait fiévreux, il étouffait. Mais la faim le poussait. Il continua sa route dans ce territoire inconnu. »
Dans ce nouveau monde, le loup vorace va découvrir des animaux étranges et ignorés. Il va assouvir sa faim mais... mais...
Christian Prigent retourne la morale du conte : « Tant pis, se dit Keuleuleu en ricanant, je serai loup avec les loups, hou ! hou ! hou ! Et si je hurle avec les loups ce sera pour hurler que le loup est un loup pour le loup, hou ! hou ! hou ! Il marmonna dans sa barbe épineuse : les principes, je m’assois dessus ! », il joue des mots : Keuleuleu était « devenu une sorte de zèbre-épic ! un loup-épic zébré ! un zébrique ! un loubrique ! un zoubric ! », et nous propose de nombreuses pistes de lecture.
La mise en scène explore ces pistes et invite les spectateurs de tous âges à écouter l’avertissement que le grand loup donne à ses enfants : « Ne quittez jamais les grands bois humides où vous êtes nés ; faites toujours attention à ce que vous mangez ; qui mange mal devient le mal qu’il mange ; il y a des vaches qui rendent fou, des poulets qui enrhument... et même... et même... »
« Ce matin-là, Keuleuleu sortit de sa tanière après avoir embrassé sa femme et ses louveteaux. Il partait à la chasse : plus de nourriture ; ses enfants criaient famine. Et lui-même, le ventre vide depuis plusieurs jours avait une faim terrible.
Une vraie faim de loup. Une vraie terrible faim de grand loup gris vorace. »
Le conte de Christian Prigent est porté à la scène par l’actrice Vanda Benes.
C’est en revenant de son quatrième séjour au Japon, et après y avoir donné une représentation de «Keuleuleu le vorace» que Vanda Benes précise son travail de jeu et de mise en scène en adoptant la forme du « rakugo » pour interpréter ce conte. Agenouillée sur une natte, l’actrice utilise des éventails, des morceaux de tissus - tout comme le conteur traditionnel japonais « rakugoka » - pour évoquer animaux ou objets ; elle passe d’un personnage à l’autre par un mouvement de tête, en modifiant sa voix, en courbant son buste. Cette mise en scène épurée et graphique sert avec précision et simplicité, la force évocatrice de la langue de Christian Prigent.
« Keuleuleu courait, traversait des bois, des prés, des halliers. Tant et si bien qu’il finit par arriver dans un lieu ou jamais jusqu’alors, même dans ses chasses les plus longues, il n’était allé.
La végétation avait changé. L’herbe était plus sèche, plus jaune. Les arbres plus maigres, plus bas, plus épineux, moins riches de feuilles vertes. Il faisait plus chaud aussi. Le soleil tapait. Le grand loup gris se sentait fiévreux, il étouffait. Mais la faim le poussait. Il continua sa route dans ce territoire inconnu. »
Dans ce nouveau monde, le loup vorace va découvrir des animaux étranges et ignorés. Il va assouvir sa faim mais... mais...
Christian Prigent retourne la morale du conte : « Tant pis, se dit Keuleuleu en ricanant, je serai loup avec les loups, hou ! hou ! hou ! Et si je hurle avec les loups ce sera pour hurler que le loup est un loup pour le loup, hou ! hou ! hou ! Il marmonna dans sa barbe épineuse : les principes, je m’assois dessus ! », il joue des mots : Keuleuleu était « devenu une sorte de zèbre-épic ! un loup-épic zébré ! un zébrique ! un loubrique ! un zoubric ! », et nous propose de nombreuses pistes de lecture.
La mise en scène explore ces pistes et invite les spectateurs de tous âges à écouter l’avertissement que le grand loup donne à ses enfants : « Ne quittez jamais les grands bois humides où vous êtes nés ; faites toujours attention à ce que vous mangez ; qui mange mal devient le mal qu’il mange ; il y a des vaches qui rendent fou, des poulets qui enrhument... et même... et même... »
Christian Prigent, auteur
Est né à Saint-Brieuc en 1945. Après des séjours à Rome (1978/1980) et à Berlin (1985/1991), il vit désormais en Bretagne. Il a dirigé de 1969 à 1993 la revue d’avant-garde TXT et la collection du même nom. Il a publié, essentiellement chez P.O.L, à Paris, mais aussi chez Christian Bourgois, Cadex, Zulma, une trentaine d’ouvrages (poésie, fiction, essais sur la littérature et la peinture) et donne régulièrement, dans le monde entier, des lectures publiques de son travail.
Est né à Saint-Brieuc en 1945. Après des séjours à Rome (1978/1980) et à Berlin (1985/1991), il vit désormais en Bretagne. Il a dirigé de 1969 à 1993 la revue d’avant-garde TXT et la collection du même nom. Il a publié, essentiellement chez P.O.L, à Paris, mais aussi chez Christian Bourgois, Cadex, Zulma, une trentaine d’ouvrages (poésie, fiction, essais sur la littérature et la peinture) et donne régulièrement, dans le monde entier, des lectures publiques de son travail.
Vanda Benes, conception, interprétation
reçoit une formation de comédienne, à Paris, tout en poursuivant des études de Lettres, de théâtre et de danse.
Elle a joué sous la direction de Junji Fuseya, Marc-Henri Boisse, Joël Dragutin, Guy-Pierre Couleau, Benoît Resillot.
Elle prête sa voix à des films documentaires, des installations sonores, des méthodes pédagogiques ; on peut l’entendre sur France-Culture. Au cinéma, elle joue sous les directions d'Eric Rochant, Philippe Harel, Tonie Marshall, Ginette Lavigne.
Artiste associée à La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc, elle y crée son premier spectacle, AranMor d'après le Journal des Iles Aran de John Millington Synge. Puis, en 2009, elle créé Peep-Show, un solo sur un texte de Christian Prigent. Ce spectacle tourne depuis en France et à
l’étranger.
Vanda Benes participe à la vie de la Scène Nationale en proposant de découvrir les
œuvres théâtrales de chaque saison au travers d'ateliers de pratique, de mise en voix, de mise en jeux. Titulaire du C.A. d'art dramatique, elle intervient également dans les classes du Conservatoire de Saint-Brieuc et met régulièrement en scène, dans ses ateliers, des œuvres originales, inspirées ou adaptées des textes programmés (Cette petite Main-là puis Le Naufrage d'après Shakespeare, Théâtre d'Archives d'après des documents de la Seconde Guerre Mondiale, Voyage d'une femme au Spitzberg à l'occasion de l'Année Polaire Internationale...)
A San Diego (USA), Osaka, Tokyo (Japon), Montréal, Toronto (Canada), Bruxelles, Berlin, Paris, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Saint-Etienne, Montréal, Arras, Lille... elle participe à des lectures et performances aux côtés de Christian Prigent. Ensemble, ils fondent l’Association La belle Inutile pour produire et développer des projets artistiques s’appuyant sur des œuvres de la littérature contemporaine.
En 2011 et 2012, ils jouent ensemble La belle Parleuse, d’après un texte d’Alain Frontier, en France et au Japon.
En 2018, elle crée le spectacle musical « Tra La La ! » sur des compositions de Jean- Christophe Marti. Vanda Benes y chante des textes de Christian Prigent accompagnée par le pianiste Emmanuel Olivier. En 2022 elle crée « Sweetie », un texte de Philippe Malone au théâtre de la Tête Noire (Saran).
reçoit une formation de comédienne, à Paris, tout en poursuivant des études de Lettres, de théâtre et de danse.
Elle a joué sous la direction de Junji Fuseya, Marc-Henri Boisse, Joël Dragutin, Guy-Pierre Couleau, Benoît Resillot.
Elle prête sa voix à des films documentaires, des installations sonores, des méthodes pédagogiques ; on peut l’entendre sur France-Culture. Au cinéma, elle joue sous les directions d'Eric Rochant, Philippe Harel, Tonie Marshall, Ginette Lavigne.
Artiste associée à La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc, elle y crée son premier spectacle, AranMor d'après le Journal des Iles Aran de John Millington Synge. Puis, en 2009, elle créé Peep-Show, un solo sur un texte de Christian Prigent. Ce spectacle tourne depuis en France et à
l’étranger.
Vanda Benes participe à la vie de la Scène Nationale en proposant de découvrir les
œuvres théâtrales de chaque saison au travers d'ateliers de pratique, de mise en voix, de mise en jeux. Titulaire du C.A. d'art dramatique, elle intervient également dans les classes du Conservatoire de Saint-Brieuc et met régulièrement en scène, dans ses ateliers, des œuvres originales, inspirées ou adaptées des textes programmés (Cette petite Main-là puis Le Naufrage d'après Shakespeare, Théâtre d'Archives d'après des documents de la Seconde Guerre Mondiale, Voyage d'une femme au Spitzberg à l'occasion de l'Année Polaire Internationale...)
A San Diego (USA), Osaka, Tokyo (Japon), Montréal, Toronto (Canada), Bruxelles, Berlin, Paris, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Saint-Etienne, Montréal, Arras, Lille... elle participe à des lectures et performances aux côtés de Christian Prigent. Ensemble, ils fondent l’Association La belle Inutile pour produire et développer des projets artistiques s’appuyant sur des œuvres de la littérature contemporaine.
En 2011 et 2012, ils jouent ensemble La belle Parleuse, d’après un texte d’Alain Frontier, en France et au Japon.
En 2018, elle crée le spectacle musical « Tra La La ! » sur des compositions de Jean- Christophe Marti. Vanda Benes y chante des textes de Christian Prigent accompagnée par le pianiste Emmanuel Olivier. En 2022 elle crée « Sweetie », un texte de Philippe Malone au théâtre de la Tête Noire (Saran).