L' Atelier des arts de Raray et Urlandi Furiosi présentent
Autour de WAGNER
Weber, Liszt, Kumperdinck, Boito, Wagner
Concert par l'orchestre ENA-X
Direction : François-Didier LEMOINE
avec Delphine LEBOVICI, Virginie MARRY et Coralie PETIT, sopranos
Madjid MOHIA, ténor, Marc SAINT-RAYMOND, baryton
Dimanche 25 mars 2018 à 17h
Ancienne abbaye Saint-Vincent
30 Rue de Meaux
60300 SENLIS
(parking gratuit sur place)
Autour de WAGNER
Weber, Liszt, Kumperdinck, Boito, Wagner
Concert par l'orchestre ENA-X
Direction : François-Didier LEMOINE
avec Delphine LEBOVICI, Virginie MARRY et Coralie PETIT, sopranos
Madjid MOHIA, ténor, Marc SAINT-RAYMOND, baryton
Dimanche 25 mars 2018 à 17h
Ancienne abbaye Saint-Vincent
30 Rue de Meaux
60300 SENLIS
(parking gratuit sur place)
Durée : 1 h 40 - Tout public
Prix : 15 € adultes - 10€ enfants et étudiants
réservation indispensable : ici
ou par téléphone : 06 73 06 15 12
Partenariats :
L'Art en chemin
Office de tourisme de Senlis
Festival des Forêts
Département de l'Oise
Commune de Raray
L
LES OEUVRES
Richard Wagner occupe une place centrale dans l’évolution de la musique au XIXème siècle : il a catalysé nombre de tendances de ses prédécesseurs, puis il est devenu une référence incontournable pour ses successeurs, admirateurs ou détracteurs.
Notre programme propose d’illustrer ce phénomène en mettant en correspondance des œuvres du compositeur, de ses devanciers et de ses successeurs.
Carl-Maria von WEBER (1786-1826)
Parmi les différentes influences qui ont joué sur la genèse de l’œuvre de Wagner, celle de Weber est essentielle, et Wagner l’a explicitement assumée. Il avait personnellement rencontré Weber dès son enfance, et fut très tôt impressionné par sa musique. Dès ses premières années de musicien professionnel, il dirigea plusieurs œuvres de son ainé (Le Freischütz, Euryanthe), et les correspondances entre leurs œuvres sont fréquentes.
Der Freischütz : Cavatine d’Agathe « Und ob die Wolke »
“Avec le Freisschütz sont posés les fondements de l’opéra romantique allemand qui atteindra son plein épanouissement dans l’oeuvre de Wagner” (F.R.Tranchefort “L’opéra”).
La ravissante cavatine d’Agathe illustre plusieurs de ces éléments fondamentaux: les puissances surnaturelles, le sentiment de la nature, la couleur orchestrale avec son accompagnement sombre dont se détachent les interventions du violoncelle solo.
Oberon :
* Prière de Huon :
Le preux Huon de Bordeaux a été victime d’un naufrage. Il se retrouve sur un rivage désert avec son amie, et implore Dieu de la secourir. La puissance émotionnelle de cette page est d’autant plus forte que les moyens employés sont sobres : une ligne mélodique d’une grande pureté, accompagnée par un simple tapis de cordes.
* Air de sirène :
La tempête est achevée, la mer s’est calmée, et nous sommes transportés dans le royaume enchanté d’Oberon, roi des Elfes. Une sirène en chante les bonheurs calmes. La fluidité aquatique de cette très jolie pièce résulte notamment du choix de la mesure à 6/8, que Wagner utilisera plus tard pour caractériser le Rhin.
Richard WAGNER (1813-1883)
Musique funèbre pour la translation des cendres de Weber
Weber était mort à Londres, où il était allé pour créer Oberon. 18 ans plus tard, Wagner était devenu son successeur comme directeur musical de l’Opéra de Dresde. Il saisit donc l’occasion d’affirmer sa filiation spirituelle, en jouant un rôle important dans l’organisation du retour des cendres de Weber de Londres à Dresde, en 1844.
Il composa notamment cette musique funèbre, destinée à accompagner le cortège de la gare au cimetière. Elle repose sur trois motifs de l’Euryanthe de Weber.
Le Vaisseau fantôme (Le Hollandais volant) :
Un capitaine hollandais a été condamné par le diable à errer éternellement sur les mers, jusqu’à ce qu’une femme soit prête à donner sa vie pour lui par amour. Pour la trouver, il ne peut toucher terre qu’une fois tous les sept ans.
* Air d’entrée du Hollandais :
Le délai de sept ans vient de s’écouler, et le Hollandais accoste en Norvège. Il invoque l’ange qui lui a annoncé les conditions auxquelles il pourrait échapper au sortilège. La ligne de chant tendue s’appuie sur un trémolo des cordes, procédé wagnérien fréquent.
* Duo Hollandais/Senta (acte II) :
La jeune norvégienne Senta connait depuis son enfance la légende du Hollandais, dont elle plaint le sort. Et voici que celui-ci entre chez elle ! Chacun des deux personnages est d’abord stupéfié, puis l’exaltation s’empare progressivement d’eux. La pure beauté du chant traduit les influences italiennes que l’on peut trouver chez Wagner. La page se termine avec le leitmotiv de la « rédemption par l’amour », idée récurrente chez le compositeur.
A la fin de l’opéra, Senta se précipitera dans les flots au départ du Hollandais, ce sacrifice mettant fin à la malédiction.
Tannhäuser :
Le troubadour Tannhäuser est parti pour Rome afin de s’y faire pardonner son péché d’avoir connu l’amour charnel avec Vénus.
* Marche des pèlerins :
Les pèlerins reviennent de Rome absous. Leur gratitude, d’abord intérieure, s’élève progressivement jusqu’à la proclamation de leur Alléluia.
* Prière d’Elisabeth :
La pure Elisabeth, amoureuse de Tannhäuser, s’inquiète de ne pas l’avoir vu parmi les pèlerins absous. Elle implore la Vierge pour le pardon de son aimé.
* Romance à l’étoile :
Wolfram, autre troubadour et également amoureux d’Elisabeth, adresse à l’étoile du soir cette superbe romance, où l’étoile est une métaphore de l’aimée.
Lohengrin : Chœur des fiançailles et Duo Lohengrin/Elsa (acte III) :
Lohengrin, chevalier d’origine mystérieuse, a conquis le cœur d’Elsa en venant à son secours. Ils viennent de se marier, et sont accompagnés dans leur logis par des harmonies délicates. Les deux époux se retrouvent enfin seuls et s’expriment mutuellement leur amour dans un duo d’un grand lyrisme.
Les Maîtres chanteurs de Nürnberg
Cet opéra est essentiellement une parabole sur la création artistique, qui doit à la fois respecter et enfreindre les traditions, représentées ici par les Maîtres-chanteurs.
* Prélude de l’acte III
Wagner illustre ici le propos de son opéra : le « musicien de l’avenir » qu’il voulait être écrit une magistrale démonstration d’écriture traditionnelle, avec des passages fugués et un choral (dont le texte viendrait du véritable Hans Sachs, authentique maître-chanteur de la Renaissance, et protagoniste de l’opéra).
* Entrée des maîtres
La corporation des Maîtres-chanteurs défile ici derrière sa bannière, avec toute sa pompe et son éclat.
Wesendonck Lieder:
En 1857 Wagner, proscrit de son pays, trouva refuge près de Zurich chez le couple Wesendonck. Il entretint alors avec Mathilde Wesendonck une relation passionnée, étroitement liée à la genèse de son opéra Tristan und Isolde.
Matilde écrivait des poèmes, dont cinq furent mis en musique par Richard. On y trouve, tant dans les paroles que dans la musique, nombre de traits qui caractériseront l’hymne à l’amour qu’est Tristan und Isolde. Nous présentons trois de ces Lieder.
* Der Engel (L’ange) :
Ce Lied a été, comme le suivant, instrumenté par Felix Mottl, chef d’orchestre proche du compositeur. On y trouve nombre de qualités propres aux œuvres de Wagner : souplesse de la ligne de chant, respect absolu de la prosodie, indépendance de la partie instrumentale (ici en accords brisés d’une grande fluidité).
* Im Treibhaus (Dans la serre) :
Qualifié d’ « étude pour Tristan et Isolde », ce Lied poignant repose essentiellement sur le motif de la solitude qui ouvre l’acte III de l’opéra.
* Träume (Rêves) :
Seul à avoir été orchestré par Wagner, ce Lied préfigure l’un des plus beaux passages du duo d’amour au second acte de l’opéra (depuis « Barg im Busen » jusqu’à « hold bewusster Wunsch »).
Tristan und Isolde: Vision de Tristan (acte III)
Tristan, blessé à mort, s’est réfugié dans son château, veillé par son fidèle écuyer Kurwenal. Tous deux scrutent la mer, dans l’attente du bateau qui doit amener Isolde. Tristan, victime d’une hallucination, croit voir son amie apparaitre dans toute sa beauté.
Il s’agit d’une page admirable, tant pour la prodigieuse richesse de son écriture, que par sa puissance expressive, depuis le désespoir initial jusqu’à l’évocation passionnée d’Isolde.
Franz LISZT (1811-1886) :
Am Grabe Richard Wagners (Sur la tombe de Richard Wagner)
Peu de compositeurs ont été plus proches que Liszt et Wagner : presque contemporains, ils entretinrent pendant plus de 40 ans une amitié, une estime et une influence réciproques. A quoi s’ajoute que Wagner, par son mariage avec Cosima, était devenu le gendre de Liszt.
Lorsque Wagner mourut en 1883, Liszt exprima sa tristesse par plusieurs œuvres, dont celle-ci. Elle illustre bien la proximité musicale des deux compositeurs puisqu‘elle présente plusieurs thèmes inspirés par Parsifal, et une partie centrale dont l’esprit est proche du prélude de Lohengrin.
Liszt, mort trois ans après Wagner, est enterré près de lui à Bayreuth.
Engelbert HUMPERDINCK (1854-1921)
Hänsel und Gretel : Prière du soir
Voici également un compositeur proche de Wagner, puisqu’il collabora notamment au montage de la création de Parsifal en 1882, et qu’il eut ensuite comme élève Siegfried Wagner, le fils de Richard.
Des 7 opéras qu’il composa, seul Hänsel und Gretel est encore joué régulièrement. Il s’agit d’une œuvre pour enfants, mais qui – comme Siegfried Idyll, de Wagner – combine habilement des mélodies traditionnelles et un traitement musical de type wagnérien (orchestration, harmonie, usage du leitmotiv).
La prière du soir, que les deux enfants chantent à la fin de l’acte II, en est une belle illustration. La pureté du thème et la maitrise de la combinaison des deux voix annoncent les ensembles enchanteurs que Richard Strauss (qui dirigea la création de l’œuvre) écrira ensuite.
Arrigo BOITO (1842-1918)
Célèbre pour être le librettiste des ultimes chefs-d’œuvre de Verdi, Boito avait commencé par être un compositeur attiré par les innovations wagnériennes. Il traduisit les livrets de Rienzi et de Tristan und Isolde, et ambitionna de réaliser lui aussi des œuvres d’art total dont il serait à la fois le poète, le compositeur et le metteur en scène.
Son opéra Mefistofele (1868-1875) est « l’une des œuvres les plus profondes du répertoire lyrique et l’une des plus belles partitions jamais écrites en Italie » (Guide Kobbé « Tout l’opéra »). La parenté avec Wagner apparait d’abord dans l’ambition cosmologique du projet ; l’œuvre aborde les deux Faust de Goethe, et est le seul opéra sur ce sujet qui ose traiter le prologue au Ciel (alors qu’il s’agit d’un aspect essentiel, puisque s’y joue le pari entre Dieu et le diable, dont Faust est l’objet). La musique, à côté d’italianismes persistants (malgré le refus affiché du bel canto), témoigne de l’influence de Wagner (par exemple les appels de trompettes rappelant Lohengrin, ou les chromatismes des chœurs séraphiques) et de l’aspiration à la grandeur, pas toujours exempte d’une certaine boursouflure, mais impressionnante.
La suite orchestrale que nous présentons repose essentiellement sur trois passages de l’opéra : le début du prologue au Ciel, le chant d’adieu au monde de Faust et le triomphe final de Dieu.
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LES INTERPRETES
Delphine LEBOVICI, soprano:
Delphine Lebovici crée des décors de théâtre et d'opéra, entre autres pour Une petite douleur d'Harold Pinter, un projet de La Walkyrie à l’Opéra de Bonn, ou Hänsel et Gretel dont elle fait aussi la mise en scène pour les festivals de l’Opéra de Poche. Elle scénographie de nombreuses expositions notamment pour le Centre Pompidou, l’Opéra Garnier, ou le Louvre Abu Dhabi. Elle participe à des expériences artistiques comme Nuit Blanche.
Parallèlement, elle chante depuis une dizaine d’années, étudie le chant lyrique au conservatoire de Vitry-sur-Seine dans la classe de Dorothée Keller-Salmon et suit des cours avec Agnès Robert puis Paolo Zedda. Elle participe à des masterclass avec Richard Cowen dans le cadre du festival Lyrique-en-mer et avec Anne Grappotte autour de la mélodie française, perfectionne son chant lors de stages avec Jean-François Ercolani et Isabelle Vernet.
Depuis 2012 elle travaille le chant auprès de Marie Atger et avec la complicité de Madjid Mohia.
Dans un large répertoire allant de la musique baroque à l’opéra, de la mélodie au lied, elle se produit régulièrement à l’occasion de concerts, récitals et mises en scène.
Elle interprète entre autres des airs des rôles de la Comtesse dans Les Noces de Figaro, Fiordiligi dans Cosi fan tutte, Donna Anna dans Don Giovanni, Tosca, Magda dans La Rondine, Léonora dans La force du destin et Le Trouvere, Adriana Lecouvreur, Rusalka, ou la Princesse dans L’Enfant et les Sortilèges. Elle chante aussi des airs de Castor et Pollux de Rameau, le rôle de Cléopâtre dans Jules Cesar ou Alcina de Haendel.
Elle participe à des cycles de concerts de mélodies italiennes dans Echos d’Italie, espagnoles dans Iberia et anglaises dans A travers champs. Elle chante des mélodies françaises, Fauré, Massenet, Debussy, Poulenc ou Duparc dans Songes.
En 2015, elle crée avec Coralie Petit et Cécile Lucchini un trio lyrique, Tre Voce, et interprète, lors de divers concerts sur le thème de La femme dans tous ses états, des airs d'opéras et des mélodies notamment Vocalise en forme de Habanera de Ravel et La chanson perpétuelle de Chausson.
Son répertoire comprend des airs sacrés et oratorios comme l’Ave Maria de Caccini, le Magnificat de Bach, le Stabat Mater de Pergolese ou Les Saisons de Haydn. Elle participe en 2016 au concert Bach par chœur à Chaillot en collaboration avec la chorégraphe Mathilde Monnier.
Enfin, elle se produit régulièrement dans des programmes de lieder de Schubert et Schumann avec la pianiste Hélène Lévêque et à l’occasion de concerts privés autour de l’opéra, elle chante en solo, duo ou trio avec Coralie Petit et Madjid Mohia.
Récemment elle interprète Shéhérazade de Ravel accompagnée par Antoine Alerini, et Norma de Bellini à la galerie Pierre Alain Challier lors d’une performance.
Virginie MARRY, soprano:
Parallèlement à une carrière de recherche scientifique, Virginie Marry étudie le chant à Paris où elle obtient son certificat de fin d'études musicales en 2004. Son répertoire va de la musique Renaissance (ensembles Cancionero à Lyon et Scuola Romana à Rome) à la mélodie en passant par l'oratorio (ensemble Telemann, chœur Harmonia, Opus 21).
Attirée par le théâtre auquel elle est initiée très jeune dans la compagnie de la Poterne des Peupliers, Virginie Marry aborde le répertoire de l'opéra avec le rôle de Diane dans Actéon de Charpentier, chante le rôle de Nina dans Lo Frate 'nnamorato de Pergolèse, lors de la création de cet opéra bouffe à Lyon, puis celui de Clarina dans La Cambiale de matrimonio de Rossini. Elle se produit aussi au sein de diverses troupes d'opérettes (compagnies Pleine lune Pleine voix et Brusset à Lyon, Allegro Furioso, Operacademy, Les Comédiens de la Marquise à Paris). Elle interprète entre autres Louise, Sœur Opportune puis Simone dans Les Mousquetaires au couvent de Varney, Jeannette dans Maïtena de Ferrero, Mademoiselle Lange dans La Fille de Madame Angot de Lecocq, Bettina dans La Mascotte d'Audran, Germaine dans Les Cloches de Corneville de Planquette, Madelon dans Fortunio de Messager et tient le rôle de plusieurs personnages d'Offenbach dont Boulotte dans Barbe Bleue, Fragoletto dans Les Brigands, Fantasia dans Le Voyage dans la lune, l'Opinion Publique dans Orphée aux enfers, Croute-au-pot dans Mesdames de la Halle, et les rôles titres dans La Périchole puis La Grande Duchesse de Gerolstein.
Avec la Compagnie Urlandi Furiosi, elle a interprété le rôle de Sœur Opportune dans Les Mousquetaires au couvent, et celui de Véronique dans Le Docteur Miracle, participé à une version de concert des Contes d'Hoffmann, puis tenu en scène le rôle de la mère dans la même œuvre, et chanté des grand airs de Gounod, Bizet, Saint-Saëns, Johann Strauss.
Coralie PETIT, soprano:
Chargée des productions de l'Unité Arts & Spectacles d’ARTE France, coordinatrice des retransmissions en direct de la chaîne depuis le Festival d’Aix-en-Provence, le Festival d’Avignon, l'Opéra National de Paris, le Théâtre des Champs Élysées, la Folle Journée de Nantes, La Scala, le MET, le Teatro Real, le Théâtre du Bolchoi… Coralie Petit, passionnée d'art lyrique poursuit en parallèle un parcours de chanteuse initié en 2008.
Elle étudie le chant auprès de Brigitte Le Baron au Conservatoire d’Issy-les-Moulineaux, participe à un ensemble vocal féminin de musique ancienne, intègre la classe de chant lyrique @ de Dorothée Keller-Salmon au Conservatoire de Vitry-Sur-seine , suit des cours avec Paolo Zedda, participe à des Masterclass de Mélodie française avec Anne Grappotte, de chant lyrique avec Richard Cowen dans le cadre du Festival Lyrique-en-mer de Belle-Ile-en mer durant 5 saisons.
Elle participe également à des stages auprès d’Isabelle Vernet à Paris et de Jean-François Ercolani à Grasse.
Depuis 2012 elle travaille le chant auprès de Marie Atger et avec la complicité de Madjid Mohia.
Les nombreux concerts auxquels elle a participé dans le cadre des conservatoires ainsi que les concerts privés qu'elle a donnés lui ont permis d' aborder un large répertoire (baroque, airs l'opéra, mélodie française, italienne et espagnole et lied).
Elle interprète des airs de Violetta dans La Traviata, Suzanne dans Le Nozze di Figaro, Leonora dans La Forza del destino, Lauretta dans Gianni Schicchi, Mimi dans La Bohème, Madame Butterfly, Donna Elvira dans Don Giovanni, Juliette dans Roméo et Juliette, Micaëla dans Carmen, Suzanne dans Cosi fan tutte.
Elle interprète avec autant d'intérêt des mélodies de Verdi, des lieder de Schumann (Die Lotosblum), de Schubert, (Gretchen am Spinnrade, Ave Maria, An die Musik, Sei mir gegrüsst) des airs sacrés, Ave Maria de Caccini, Agnus Dei et Laudate Dominum des Vêpres solennelles d'un confesseur de Mozart, le Cujus animam gementem du Stabat Mater de Pergolese....
Des mélodies de Duparc, Debussy, Berlioz, Lehar, Fauré, Berg, Granados, Délius.
En 2015, elle crée avec Delphine Lebovici et Cécile Lucchini un trio lyrique Tre Voce, avec lequel elles se produisent dans des programmes de mélodies et d'airs d'opéras avec pour thématique « La Femme dans tous ses états ».
En 2016 elle participe au Concert Bach par Chœur au Théâtre national de Chaillot en collaboration avec la chorégraphe Mathilde Monnier.
Elle se produit régulièrement en trio avec Antoine Alerini (piano) et Patrice Papin (clarinette) avec des œuvres comme Der Hirt auf dem Felsem de Schubert, des extrait de La Clemenza di Tito (Non piu di Fiori).
En récitals elle chante en solo, duo et trio avec Delphine Lebovici et Madjid Mohia.
Madjid MOHIA, ténor :
Tarek Madjid Mohia, après l'obtention de ses prix de piano de musique de chambre et de formation musicale, en 2003, se perfectionne auprès de Jeff Cohen, chef de chant à l'Opéra de la Monnaie à Bruxelles, professeur à l'École d'art lyrique de l'Opéra de Paris, responsable musical au Théâtre du Châtelet...
Il acquiert auprès de lui les techniques de l'accompagnement, aborde le répertoire vocal et poursuit sa formation de chef de chant où la mélodie française et les Lieder de Mozart ou de Schubert côtoient des chansons de K. Weill, Boris Vian ou S. Gainsbourg.
Commence alors une collaboration avec de nombreux chanteurs se produisant sur les plus grandes scènes (Opéra National de Paris, Opéra Comique, Théâtre National de la Monnaie...)
Il travaille régulièrement avec la Maîtrise de Radio France, et la Maîtrise de Notre Dame.
Il a été chantre au Val de Grâce pendant 3 ans de 2012 à 2014
Les développements récents de son activité de ténor, l’ont notamment amené à se produire dans la Petite messe solennelle de Rossini et dans le rôle d’Alfredo de La Traviata de Verdi.
Marc SAINT-RAYMOND, baryton :
Marc Saint-Raymond pratique le chant lyrique parallèlement à son activité professionnelle. Après des études de piano, il a suivi le cursus de chant des conservatoires de la Ville de Paris, complété par des stages et master-classes.
Il chante aussi bien le Lied et la mélodie que l'oratorio et l'opéra. A la scène, il a tenu les rôles de Rodimarte dans Le triomphe de l'honneur de Scarlatti, du Poète dans Prima la musica de Salieri et de Brighella dans La petite arlequinade du même Salieri. En mai 2006, il a également incarné le personnage de Pippo dans La Mascotte d'Edmond Audran, et joué, en 2007, le rôle de Mill dans La cambiale di matrimonio de Rossini.
Récemment, il a participé à un stage d'interprétation du lied allemand, et interprété, avec Urlandi Furiosi, les rôles du Docteur Mallatesta dans Don Pasquale, du Podestat dans Le Docteur Miracle, de Miracle dans Les Contes d'Hoffmann et en concert celui de Germont de La Traviata, ainsi que des airs de Rossini, Bellini, Bizet, Gounod, Schubert, Berlioz et Johann Strauss.
Direction musicale : François-Didier LEMOINE :
Après l' E.N.A. et des études de piano avec notamment Livia Rev, il travaille la direction d'orchestre avec Jean-Claude Hartemann à la Schola Cantorum, puis avec Ernst Schelle à l'Académie Internationale de Pontarlier. Il a participé à deux reprises à l'Académie du Mozarteum de Salzbourg, puis suivi des master classes de Valery Gergiev et Gianluigi Gelmetti à l'Accademia Chigiana de Sienne.
Il a dirigé en concert la plupart des auteurs du grand répertoire symphonique : Beethoven (2e et 3e symphonies), Brahms (2e symphonie), Wagner (prélude de Tristan, Siegfried Idyll, extraits de Lohengrin et Tannhäuser), Bruckner (4e symphonie), Ravel (Daphnis et Chloé), Stravinsky (Le Sacre du Printemps, L’Oiseau de feu) etc.
En 1983, il crée l'Ensemble instrumental des anciens élèves de l'ENA, qui se produit régulièrement depuis lors et a donné en concert une centaine d'œuvres allant du XVIIème au XXème siècle.
Avec la compagnie Urlandi Furiosi, il a assuré la direction musicale de Monsieur Choufleuri (4 représentations), deux productions de La Belle Hélène (15 représentations), Orphée aux Enfers (7 représentations), Les Joyeuses Commères de Windsor (8 représentations), Boccaccio (8 représentations), Barbe Bleue (8 représentations), Les Mousquetaires au couvent (8 représentations), Rita (5 représentations), Don Pasquale (4 représentations) et Le Docteur Miracle (4 représentations).
L'Orchestre ENA - X :
L'orchestre de ce programme est composé de plus de trente musiciens amateurs expérimentés, issus notamment de deux formations.
L'Ensemble instrumental des anciens élèves de l'ENA a été fondé en 1983. Il s'est produit régulièrement depuis cette date et a donné quelque 90 concerts ou représentations. Son répertoire va de l'époque baroque au XXème siècle. Sa prédilection pour la redécouverte d'œuvres de qualité rarement jouées l'a amené à programmer des compositeurs tels que Vincent d'Indy, Ottorino Respighi ou Jacques Ibert. Il s'est produit dans des lieux exceptionnels comme le hall d'honneur du Palais Royal, la Grande Chambre de la Cour des Comptes ou le Musée des Arts et Métiers.
Le Groupe X-Musique est composé de polytechniciens. Ces mathématiciens ayant une prédilection pour les sous-ensembles et la géométrie variable, ils jouent principalement de la musique de chambre à 2, 3, 4 ..ou "n" interprètes. Les sous-groupes constitués en fonction des œuvres se réunissent régulièrement pour donner des concerts. Ils animent le Bal de l'X et ont participé activement aux cérémonies du bicentenaire de l'Ecole Polytechnique.
Outre les concerts instrumentaux, cet orchestre a, depuis 1991, accompagné 11 productions de spectacles lyriques d'Urlandi Furiosi, soit plus de 70 représentations.
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à la cantatrice Marie ATGER, dont l’aide amicale nous a été précieuse pour la réalisation de ce programme.
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URLANDI FURIOSI , la troupe
Créée en 1988 la compagnie Urlandi Furiosi réunissait à ses débuts une poignée de chanteurs amateurs. Elle est allée en s'étoffant au fur et à mesure des œuvres qu'elle a produites, s'adjoignant un orchestre puis un chœur, ainsi qu'un ballet lorsque nécessaire. Elle a conquis le public de ses amis par sa bonne humeur contagieuse. Grâce leur en soit rendue : même si notre ensemble d'amateurs est évidemment sans but lucratif, il faut bien couvrir le coût des productions et seule la fidélité de notre public le permet
Depuis sa création, la compagnie a produit :
en 1988 " La Cambiale di Matrimonio " de Rossini, aux théâtres du Musée Grévin et de la Main d'Or
en 1990 "L'Ajo nell imbarazzo" de Donizetti au théâtre Bruxelles-Wallonie
en 1991 "Monsieur Choufleuri " d'Offenbach, dans la même salle
en 1992 "La Belle Hélène" d'Offenbach, au théâtre du Musée Guimet
en 1994 "Orphée aux Enfers" d'Offenbach, au Musée Guimet et à la Mairie du XIVème arrondissement
en 1996 "Les Joyeuses Commères de Windsor" d'Otto Nicolai, à l'Auditorium Saint Germain
en 1998 "Boccaccio" de Franz von Suppe, dans la même salle
en 1999 "La Fille de Madame Angot" de Lecocq, au théâtre Ruteboeuf de Clichy et à l'Espace Reuilly
en 2001 "Barbe Bleue" d'Offenbach à l'Espace Reuilly
en 2002 une nouvelle production de "La Belle Hélène" à Neuilly
en 2004 "Les Mousquetaires au couvent" de Varney au Théâtre du Trianon
en 2006 "Rita" de Donizetti à Neuilly
en 2008 "Don Pasquale" de Donizetti au Théâtre Saint Léon
en 2011 "Le Docteur Miracle" de Lecocq et l'acte d'Antonia des "Contes d'Hoffmann" d'Offenbach, au théâtre Saint Léon.
La compagnie a également présenté des concerts lyriques en oratorio: Les plus beaux airs de La Traviata (2009); Bizet célèbre et méconnu (2010); Les plus belles pages de Charles Gounod (2013); Chefs d'œuvre romantiques italiens (2014).
CRITIQUES DE NOS PRECEDENTS SPECTACLES:
"La surprise peut parfois être provoquée par des troupes amateurs. Ainsi, c'est avec plaisir que j'ai pu assister à une représentation des incontournables Mousquetaires au Couvent, de Louis Varney, que la compagnie Urlandi Furiosi a présenté (...) j'ai redécouvert un ouvrage qui avait soudainement retrouvé toute sa fraîcheur. Mais là ne s'arrêtait pas le plaisir, car le spectacle était accompagné par un excellent orchestre, au grand complet (la fosse d'orchestre du Trianon, ouverte pour la circonstance, était trop petite pour contenir tous les musiciens). Regroupant les musiciens amateurs de l'Ensemble Instrumental des Anciens Élèves de l'E.N.A. et du Groupe X-Musique (constitué d'anciens élèves de l'Ecole Polytechnique), l'orchestre était dirigé de façon irréprochable par François-Didier Lemoine."
Bernard GRAY. Revue Opérette N° 132 . Juillet 2004
"L'orchestre d'une trentaine de musiciens (ensemble instrumental des Anciens de l'ENA et groupe X-Musique des anciens de Polytechnique), sous la direction de François-Didier Lemoine, a servi avec brio et finesse la musique de Donizetti ; il en a été de même pour les chanteurs, dont les qualités vocales sont incontestables ; que ce soit la soprano Sandrine Marchina, le ténor François Neveu ou le baryton Bertrand Demotes-Mainard, tous sont des "amateurs" au sens noble du terme : le chant n'est pas leur métier, mais quand ils le pratiquent, c'est avec beaucoup de professionnalisme et, de toute évidence, avec infiniment de plaisir."
Christiane IZEL. Revue Opérette N° 139. Mai 2006
SITE INTERNET : http://urlandifuriosi.monsite-orange.fr/
Richard Wagner occupe une place centrale dans l’évolution de la musique au XIXème siècle : il a catalysé nombre de tendances de ses prédécesseurs, puis il est devenu une référence incontournable pour ses successeurs, admirateurs ou détracteurs.
Notre programme propose d’illustrer ce phénomène en mettant en correspondance des œuvres du compositeur, de ses devanciers et de ses successeurs.
Carl-Maria von WEBER (1786-1826)
Parmi les différentes influences qui ont joué sur la genèse de l’œuvre de Wagner, celle de Weber est essentielle, et Wagner l’a explicitement assumée. Il avait personnellement rencontré Weber dès son enfance, et fut très tôt impressionné par sa musique. Dès ses premières années de musicien professionnel, il dirigea plusieurs œuvres de son ainé (Le Freischütz, Euryanthe), et les correspondances entre leurs œuvres sont fréquentes.
Der Freischütz : Cavatine d’Agathe « Und ob die Wolke »
“Avec le Freisschütz sont posés les fondements de l’opéra romantique allemand qui atteindra son plein épanouissement dans l’oeuvre de Wagner” (F.R.Tranchefort “L’opéra”).
La ravissante cavatine d’Agathe illustre plusieurs de ces éléments fondamentaux: les puissances surnaturelles, le sentiment de la nature, la couleur orchestrale avec son accompagnement sombre dont se détachent les interventions du violoncelle solo.
Oberon :
* Prière de Huon :
Le preux Huon de Bordeaux a été victime d’un naufrage. Il se retrouve sur un rivage désert avec son amie, et implore Dieu de la secourir. La puissance émotionnelle de cette page est d’autant plus forte que les moyens employés sont sobres : une ligne mélodique d’une grande pureté, accompagnée par un simple tapis de cordes.
* Air de sirène :
La tempête est achevée, la mer s’est calmée, et nous sommes transportés dans le royaume enchanté d’Oberon, roi des Elfes. Une sirène en chante les bonheurs calmes. La fluidité aquatique de cette très jolie pièce résulte notamment du choix de la mesure à 6/8, que Wagner utilisera plus tard pour caractériser le Rhin.
Richard WAGNER (1813-1883)
Musique funèbre pour la translation des cendres de Weber
Weber était mort à Londres, où il était allé pour créer Oberon. 18 ans plus tard, Wagner était devenu son successeur comme directeur musical de l’Opéra de Dresde. Il saisit donc l’occasion d’affirmer sa filiation spirituelle, en jouant un rôle important dans l’organisation du retour des cendres de Weber de Londres à Dresde, en 1844.
Il composa notamment cette musique funèbre, destinée à accompagner le cortège de la gare au cimetière. Elle repose sur trois motifs de l’Euryanthe de Weber.
Le Vaisseau fantôme (Le Hollandais volant) :
Un capitaine hollandais a été condamné par le diable à errer éternellement sur les mers, jusqu’à ce qu’une femme soit prête à donner sa vie pour lui par amour. Pour la trouver, il ne peut toucher terre qu’une fois tous les sept ans.
* Air d’entrée du Hollandais :
Le délai de sept ans vient de s’écouler, et le Hollandais accoste en Norvège. Il invoque l’ange qui lui a annoncé les conditions auxquelles il pourrait échapper au sortilège. La ligne de chant tendue s’appuie sur un trémolo des cordes, procédé wagnérien fréquent.
* Duo Hollandais/Senta (acte II) :
La jeune norvégienne Senta connait depuis son enfance la légende du Hollandais, dont elle plaint le sort. Et voici que celui-ci entre chez elle ! Chacun des deux personnages est d’abord stupéfié, puis l’exaltation s’empare progressivement d’eux. La pure beauté du chant traduit les influences italiennes que l’on peut trouver chez Wagner. La page se termine avec le leitmotiv de la « rédemption par l’amour », idée récurrente chez le compositeur.
A la fin de l’opéra, Senta se précipitera dans les flots au départ du Hollandais, ce sacrifice mettant fin à la malédiction.
Tannhäuser :
Le troubadour Tannhäuser est parti pour Rome afin de s’y faire pardonner son péché d’avoir connu l’amour charnel avec Vénus.
* Marche des pèlerins :
Les pèlerins reviennent de Rome absous. Leur gratitude, d’abord intérieure, s’élève progressivement jusqu’à la proclamation de leur Alléluia.
* Prière d’Elisabeth :
La pure Elisabeth, amoureuse de Tannhäuser, s’inquiète de ne pas l’avoir vu parmi les pèlerins absous. Elle implore la Vierge pour le pardon de son aimé.
* Romance à l’étoile :
Wolfram, autre troubadour et également amoureux d’Elisabeth, adresse à l’étoile du soir cette superbe romance, où l’étoile est une métaphore de l’aimée.
Lohengrin : Chœur des fiançailles et Duo Lohengrin/Elsa (acte III) :
Lohengrin, chevalier d’origine mystérieuse, a conquis le cœur d’Elsa en venant à son secours. Ils viennent de se marier, et sont accompagnés dans leur logis par des harmonies délicates. Les deux époux se retrouvent enfin seuls et s’expriment mutuellement leur amour dans un duo d’un grand lyrisme.
Les Maîtres chanteurs de Nürnberg
Cet opéra est essentiellement une parabole sur la création artistique, qui doit à la fois respecter et enfreindre les traditions, représentées ici par les Maîtres-chanteurs.
* Prélude de l’acte III
Wagner illustre ici le propos de son opéra : le « musicien de l’avenir » qu’il voulait être écrit une magistrale démonstration d’écriture traditionnelle, avec des passages fugués et un choral (dont le texte viendrait du véritable Hans Sachs, authentique maître-chanteur de la Renaissance, et protagoniste de l’opéra).
* Entrée des maîtres
La corporation des Maîtres-chanteurs défile ici derrière sa bannière, avec toute sa pompe et son éclat.
Wesendonck Lieder:
En 1857 Wagner, proscrit de son pays, trouva refuge près de Zurich chez le couple Wesendonck. Il entretint alors avec Mathilde Wesendonck une relation passionnée, étroitement liée à la genèse de son opéra Tristan und Isolde.
Matilde écrivait des poèmes, dont cinq furent mis en musique par Richard. On y trouve, tant dans les paroles que dans la musique, nombre de traits qui caractériseront l’hymne à l’amour qu’est Tristan und Isolde. Nous présentons trois de ces Lieder.
* Der Engel (L’ange) :
Ce Lied a été, comme le suivant, instrumenté par Felix Mottl, chef d’orchestre proche du compositeur. On y trouve nombre de qualités propres aux œuvres de Wagner : souplesse de la ligne de chant, respect absolu de la prosodie, indépendance de la partie instrumentale (ici en accords brisés d’une grande fluidité).
* Im Treibhaus (Dans la serre) :
Qualifié d’ « étude pour Tristan et Isolde », ce Lied poignant repose essentiellement sur le motif de la solitude qui ouvre l’acte III de l’opéra.
* Träume (Rêves) :
Seul à avoir été orchestré par Wagner, ce Lied préfigure l’un des plus beaux passages du duo d’amour au second acte de l’opéra (depuis « Barg im Busen » jusqu’à « hold bewusster Wunsch »).
Tristan und Isolde: Vision de Tristan (acte III)
Tristan, blessé à mort, s’est réfugié dans son château, veillé par son fidèle écuyer Kurwenal. Tous deux scrutent la mer, dans l’attente du bateau qui doit amener Isolde. Tristan, victime d’une hallucination, croit voir son amie apparaitre dans toute sa beauté.
Il s’agit d’une page admirable, tant pour la prodigieuse richesse de son écriture, que par sa puissance expressive, depuis le désespoir initial jusqu’à l’évocation passionnée d’Isolde.
Franz LISZT (1811-1886) :
Am Grabe Richard Wagners (Sur la tombe de Richard Wagner)
Peu de compositeurs ont été plus proches que Liszt et Wagner : presque contemporains, ils entretinrent pendant plus de 40 ans une amitié, une estime et une influence réciproques. A quoi s’ajoute que Wagner, par son mariage avec Cosima, était devenu le gendre de Liszt.
Lorsque Wagner mourut en 1883, Liszt exprima sa tristesse par plusieurs œuvres, dont celle-ci. Elle illustre bien la proximité musicale des deux compositeurs puisqu‘elle présente plusieurs thèmes inspirés par Parsifal, et une partie centrale dont l’esprit est proche du prélude de Lohengrin.
Liszt, mort trois ans après Wagner, est enterré près de lui à Bayreuth.
Engelbert HUMPERDINCK (1854-1921)
Hänsel und Gretel : Prière du soir
Voici également un compositeur proche de Wagner, puisqu’il collabora notamment au montage de la création de Parsifal en 1882, et qu’il eut ensuite comme élève Siegfried Wagner, le fils de Richard.
Des 7 opéras qu’il composa, seul Hänsel und Gretel est encore joué régulièrement. Il s’agit d’une œuvre pour enfants, mais qui – comme Siegfried Idyll, de Wagner – combine habilement des mélodies traditionnelles et un traitement musical de type wagnérien (orchestration, harmonie, usage du leitmotiv).
La prière du soir, que les deux enfants chantent à la fin de l’acte II, en est une belle illustration. La pureté du thème et la maitrise de la combinaison des deux voix annoncent les ensembles enchanteurs que Richard Strauss (qui dirigea la création de l’œuvre) écrira ensuite.
Arrigo BOITO (1842-1918)
Célèbre pour être le librettiste des ultimes chefs-d’œuvre de Verdi, Boito avait commencé par être un compositeur attiré par les innovations wagnériennes. Il traduisit les livrets de Rienzi et de Tristan und Isolde, et ambitionna de réaliser lui aussi des œuvres d’art total dont il serait à la fois le poète, le compositeur et le metteur en scène.
Son opéra Mefistofele (1868-1875) est « l’une des œuvres les plus profondes du répertoire lyrique et l’une des plus belles partitions jamais écrites en Italie » (Guide Kobbé « Tout l’opéra »). La parenté avec Wagner apparait d’abord dans l’ambition cosmologique du projet ; l’œuvre aborde les deux Faust de Goethe, et est le seul opéra sur ce sujet qui ose traiter le prologue au Ciel (alors qu’il s’agit d’un aspect essentiel, puisque s’y joue le pari entre Dieu et le diable, dont Faust est l’objet). La musique, à côté d’italianismes persistants (malgré le refus affiché du bel canto), témoigne de l’influence de Wagner (par exemple les appels de trompettes rappelant Lohengrin, ou les chromatismes des chœurs séraphiques) et de l’aspiration à la grandeur, pas toujours exempte d’une certaine boursouflure, mais impressionnante.
La suite orchestrale que nous présentons repose essentiellement sur trois passages de l’opéra : le début du prologue au Ciel, le chant d’adieu au monde de Faust et le triomphe final de Dieu.
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LES INTERPRETES
Delphine LEBOVICI, soprano:
Delphine Lebovici crée des décors de théâtre et d'opéra, entre autres pour Une petite douleur d'Harold Pinter, un projet de La Walkyrie à l’Opéra de Bonn, ou Hänsel et Gretel dont elle fait aussi la mise en scène pour les festivals de l’Opéra de Poche. Elle scénographie de nombreuses expositions notamment pour le Centre Pompidou, l’Opéra Garnier, ou le Louvre Abu Dhabi. Elle participe à des expériences artistiques comme Nuit Blanche.
Parallèlement, elle chante depuis une dizaine d’années, étudie le chant lyrique au conservatoire de Vitry-sur-Seine dans la classe de Dorothée Keller-Salmon et suit des cours avec Agnès Robert puis Paolo Zedda. Elle participe à des masterclass avec Richard Cowen dans le cadre du festival Lyrique-en-mer et avec Anne Grappotte autour de la mélodie française, perfectionne son chant lors de stages avec Jean-François Ercolani et Isabelle Vernet.
Depuis 2012 elle travaille le chant auprès de Marie Atger et avec la complicité de Madjid Mohia.
Dans un large répertoire allant de la musique baroque à l’opéra, de la mélodie au lied, elle se produit régulièrement à l’occasion de concerts, récitals et mises en scène.
Elle interprète entre autres des airs des rôles de la Comtesse dans Les Noces de Figaro, Fiordiligi dans Cosi fan tutte, Donna Anna dans Don Giovanni, Tosca, Magda dans La Rondine, Léonora dans La force du destin et Le Trouvere, Adriana Lecouvreur, Rusalka, ou la Princesse dans L’Enfant et les Sortilèges. Elle chante aussi des airs de Castor et Pollux de Rameau, le rôle de Cléopâtre dans Jules Cesar ou Alcina de Haendel.
Elle participe à des cycles de concerts de mélodies italiennes dans Echos d’Italie, espagnoles dans Iberia et anglaises dans A travers champs. Elle chante des mélodies françaises, Fauré, Massenet, Debussy, Poulenc ou Duparc dans Songes.
En 2015, elle crée avec Coralie Petit et Cécile Lucchini un trio lyrique, Tre Voce, et interprète, lors de divers concerts sur le thème de La femme dans tous ses états, des airs d'opéras et des mélodies notamment Vocalise en forme de Habanera de Ravel et La chanson perpétuelle de Chausson.
Son répertoire comprend des airs sacrés et oratorios comme l’Ave Maria de Caccini, le Magnificat de Bach, le Stabat Mater de Pergolese ou Les Saisons de Haydn. Elle participe en 2016 au concert Bach par chœur à Chaillot en collaboration avec la chorégraphe Mathilde Monnier.
Enfin, elle se produit régulièrement dans des programmes de lieder de Schubert et Schumann avec la pianiste Hélène Lévêque et à l’occasion de concerts privés autour de l’opéra, elle chante en solo, duo ou trio avec Coralie Petit et Madjid Mohia.
Récemment elle interprète Shéhérazade de Ravel accompagnée par Antoine Alerini, et Norma de Bellini à la galerie Pierre Alain Challier lors d’une performance.
Virginie MARRY, soprano:
Parallèlement à une carrière de recherche scientifique, Virginie Marry étudie le chant à Paris où elle obtient son certificat de fin d'études musicales en 2004. Son répertoire va de la musique Renaissance (ensembles Cancionero à Lyon et Scuola Romana à Rome) à la mélodie en passant par l'oratorio (ensemble Telemann, chœur Harmonia, Opus 21).
Attirée par le théâtre auquel elle est initiée très jeune dans la compagnie de la Poterne des Peupliers, Virginie Marry aborde le répertoire de l'opéra avec le rôle de Diane dans Actéon de Charpentier, chante le rôle de Nina dans Lo Frate 'nnamorato de Pergolèse, lors de la création de cet opéra bouffe à Lyon, puis celui de Clarina dans La Cambiale de matrimonio de Rossini. Elle se produit aussi au sein de diverses troupes d'opérettes (compagnies Pleine lune Pleine voix et Brusset à Lyon, Allegro Furioso, Operacademy, Les Comédiens de la Marquise à Paris). Elle interprète entre autres Louise, Sœur Opportune puis Simone dans Les Mousquetaires au couvent de Varney, Jeannette dans Maïtena de Ferrero, Mademoiselle Lange dans La Fille de Madame Angot de Lecocq, Bettina dans La Mascotte d'Audran, Germaine dans Les Cloches de Corneville de Planquette, Madelon dans Fortunio de Messager et tient le rôle de plusieurs personnages d'Offenbach dont Boulotte dans Barbe Bleue, Fragoletto dans Les Brigands, Fantasia dans Le Voyage dans la lune, l'Opinion Publique dans Orphée aux enfers, Croute-au-pot dans Mesdames de la Halle, et les rôles titres dans La Périchole puis La Grande Duchesse de Gerolstein.
Avec la Compagnie Urlandi Furiosi, elle a interprété le rôle de Sœur Opportune dans Les Mousquetaires au couvent, et celui de Véronique dans Le Docteur Miracle, participé à une version de concert des Contes d'Hoffmann, puis tenu en scène le rôle de la mère dans la même œuvre, et chanté des grand airs de Gounod, Bizet, Saint-Saëns, Johann Strauss.
Coralie PETIT, soprano:
Chargée des productions de l'Unité Arts & Spectacles d’ARTE France, coordinatrice des retransmissions en direct de la chaîne depuis le Festival d’Aix-en-Provence, le Festival d’Avignon, l'Opéra National de Paris, le Théâtre des Champs Élysées, la Folle Journée de Nantes, La Scala, le MET, le Teatro Real, le Théâtre du Bolchoi… Coralie Petit, passionnée d'art lyrique poursuit en parallèle un parcours de chanteuse initié en 2008.
Elle étudie le chant auprès de Brigitte Le Baron au Conservatoire d’Issy-les-Moulineaux, participe à un ensemble vocal féminin de musique ancienne, intègre la classe de chant lyrique @ de Dorothée Keller-Salmon au Conservatoire de Vitry-Sur-seine , suit des cours avec Paolo Zedda, participe à des Masterclass de Mélodie française avec Anne Grappotte, de chant lyrique avec Richard Cowen dans le cadre du Festival Lyrique-en-mer de Belle-Ile-en mer durant 5 saisons.
Elle participe également à des stages auprès d’Isabelle Vernet à Paris et de Jean-François Ercolani à Grasse.
Depuis 2012 elle travaille le chant auprès de Marie Atger et avec la complicité de Madjid Mohia.
Les nombreux concerts auxquels elle a participé dans le cadre des conservatoires ainsi que les concerts privés qu'elle a donnés lui ont permis d' aborder un large répertoire (baroque, airs l'opéra, mélodie française, italienne et espagnole et lied).
Elle interprète des airs de Violetta dans La Traviata, Suzanne dans Le Nozze di Figaro, Leonora dans La Forza del destino, Lauretta dans Gianni Schicchi, Mimi dans La Bohème, Madame Butterfly, Donna Elvira dans Don Giovanni, Juliette dans Roméo et Juliette, Micaëla dans Carmen, Suzanne dans Cosi fan tutte.
Elle interprète avec autant d'intérêt des mélodies de Verdi, des lieder de Schumann (Die Lotosblum), de Schubert, (Gretchen am Spinnrade, Ave Maria, An die Musik, Sei mir gegrüsst) des airs sacrés, Ave Maria de Caccini, Agnus Dei et Laudate Dominum des Vêpres solennelles d'un confesseur de Mozart, le Cujus animam gementem du Stabat Mater de Pergolese....
Des mélodies de Duparc, Debussy, Berlioz, Lehar, Fauré, Berg, Granados, Délius.
En 2015, elle crée avec Delphine Lebovici et Cécile Lucchini un trio lyrique Tre Voce, avec lequel elles se produisent dans des programmes de mélodies et d'airs d'opéras avec pour thématique « La Femme dans tous ses états ».
En 2016 elle participe au Concert Bach par Chœur au Théâtre national de Chaillot en collaboration avec la chorégraphe Mathilde Monnier.
Elle se produit régulièrement en trio avec Antoine Alerini (piano) et Patrice Papin (clarinette) avec des œuvres comme Der Hirt auf dem Felsem de Schubert, des extrait de La Clemenza di Tito (Non piu di Fiori).
En récitals elle chante en solo, duo et trio avec Delphine Lebovici et Madjid Mohia.
Madjid MOHIA, ténor :
Tarek Madjid Mohia, après l'obtention de ses prix de piano de musique de chambre et de formation musicale, en 2003, se perfectionne auprès de Jeff Cohen, chef de chant à l'Opéra de la Monnaie à Bruxelles, professeur à l'École d'art lyrique de l'Opéra de Paris, responsable musical au Théâtre du Châtelet...
Il acquiert auprès de lui les techniques de l'accompagnement, aborde le répertoire vocal et poursuit sa formation de chef de chant où la mélodie française et les Lieder de Mozart ou de Schubert côtoient des chansons de K. Weill, Boris Vian ou S. Gainsbourg.
Commence alors une collaboration avec de nombreux chanteurs se produisant sur les plus grandes scènes (Opéra National de Paris, Opéra Comique, Théâtre National de la Monnaie...)
Il travaille régulièrement avec la Maîtrise de Radio France, et la Maîtrise de Notre Dame.
Il a été chantre au Val de Grâce pendant 3 ans de 2012 à 2014
Les développements récents de son activité de ténor, l’ont notamment amené à se produire dans la Petite messe solennelle de Rossini et dans le rôle d’Alfredo de La Traviata de Verdi.
Marc SAINT-RAYMOND, baryton :
Marc Saint-Raymond pratique le chant lyrique parallèlement à son activité professionnelle. Après des études de piano, il a suivi le cursus de chant des conservatoires de la Ville de Paris, complété par des stages et master-classes.
Il chante aussi bien le Lied et la mélodie que l'oratorio et l'opéra. A la scène, il a tenu les rôles de Rodimarte dans Le triomphe de l'honneur de Scarlatti, du Poète dans Prima la musica de Salieri et de Brighella dans La petite arlequinade du même Salieri. En mai 2006, il a également incarné le personnage de Pippo dans La Mascotte d'Edmond Audran, et joué, en 2007, le rôle de Mill dans La cambiale di matrimonio de Rossini.
Récemment, il a participé à un stage d'interprétation du lied allemand, et interprété, avec Urlandi Furiosi, les rôles du Docteur Mallatesta dans Don Pasquale, du Podestat dans Le Docteur Miracle, de Miracle dans Les Contes d'Hoffmann et en concert celui de Germont de La Traviata, ainsi que des airs de Rossini, Bellini, Bizet, Gounod, Schubert, Berlioz et Johann Strauss.
Direction musicale : François-Didier LEMOINE :
Après l' E.N.A. et des études de piano avec notamment Livia Rev, il travaille la direction d'orchestre avec Jean-Claude Hartemann à la Schola Cantorum, puis avec Ernst Schelle à l'Académie Internationale de Pontarlier. Il a participé à deux reprises à l'Académie du Mozarteum de Salzbourg, puis suivi des master classes de Valery Gergiev et Gianluigi Gelmetti à l'Accademia Chigiana de Sienne.
Il a dirigé en concert la plupart des auteurs du grand répertoire symphonique : Beethoven (2e et 3e symphonies), Brahms (2e symphonie), Wagner (prélude de Tristan, Siegfried Idyll, extraits de Lohengrin et Tannhäuser), Bruckner (4e symphonie), Ravel (Daphnis et Chloé), Stravinsky (Le Sacre du Printemps, L’Oiseau de feu) etc.
En 1983, il crée l'Ensemble instrumental des anciens élèves de l'ENA, qui se produit régulièrement depuis lors et a donné en concert une centaine d'œuvres allant du XVIIème au XXème siècle.
Avec la compagnie Urlandi Furiosi, il a assuré la direction musicale de Monsieur Choufleuri (4 représentations), deux productions de La Belle Hélène (15 représentations), Orphée aux Enfers (7 représentations), Les Joyeuses Commères de Windsor (8 représentations), Boccaccio (8 représentations), Barbe Bleue (8 représentations), Les Mousquetaires au couvent (8 représentations), Rita (5 représentations), Don Pasquale (4 représentations) et Le Docteur Miracle (4 représentations).
L'Orchestre ENA - X :
L'orchestre de ce programme est composé de plus de trente musiciens amateurs expérimentés, issus notamment de deux formations.
L'Ensemble instrumental des anciens élèves de l'ENA a été fondé en 1983. Il s'est produit régulièrement depuis cette date et a donné quelque 90 concerts ou représentations. Son répertoire va de l'époque baroque au XXème siècle. Sa prédilection pour la redécouverte d'œuvres de qualité rarement jouées l'a amené à programmer des compositeurs tels que Vincent d'Indy, Ottorino Respighi ou Jacques Ibert. Il s'est produit dans des lieux exceptionnels comme le hall d'honneur du Palais Royal, la Grande Chambre de la Cour des Comptes ou le Musée des Arts et Métiers.
Le Groupe X-Musique est composé de polytechniciens. Ces mathématiciens ayant une prédilection pour les sous-ensembles et la géométrie variable, ils jouent principalement de la musique de chambre à 2, 3, 4 ..ou "n" interprètes. Les sous-groupes constitués en fonction des œuvres se réunissent régulièrement pour donner des concerts. Ils animent le Bal de l'X et ont participé activement aux cérémonies du bicentenaire de l'Ecole Polytechnique.
Outre les concerts instrumentaux, cet orchestre a, depuis 1991, accompagné 11 productions de spectacles lyriques d'Urlandi Furiosi, soit plus de 70 représentations.
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à la cantatrice Marie ATGER, dont l’aide amicale nous a été précieuse pour la réalisation de ce programme.
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URLANDI FURIOSI , la troupe
Créée en 1988 la compagnie Urlandi Furiosi réunissait à ses débuts une poignée de chanteurs amateurs. Elle est allée en s'étoffant au fur et à mesure des œuvres qu'elle a produites, s'adjoignant un orchestre puis un chœur, ainsi qu'un ballet lorsque nécessaire. Elle a conquis le public de ses amis par sa bonne humeur contagieuse. Grâce leur en soit rendue : même si notre ensemble d'amateurs est évidemment sans but lucratif, il faut bien couvrir le coût des productions et seule la fidélité de notre public le permet
Depuis sa création, la compagnie a produit :
en 1988 " La Cambiale di Matrimonio " de Rossini, aux théâtres du Musée Grévin et de la Main d'Or
en 1990 "L'Ajo nell imbarazzo" de Donizetti au théâtre Bruxelles-Wallonie
en 1991 "Monsieur Choufleuri " d'Offenbach, dans la même salle
en 1992 "La Belle Hélène" d'Offenbach, au théâtre du Musée Guimet
en 1994 "Orphée aux Enfers" d'Offenbach, au Musée Guimet et à la Mairie du XIVème arrondissement
en 1996 "Les Joyeuses Commères de Windsor" d'Otto Nicolai, à l'Auditorium Saint Germain
en 1998 "Boccaccio" de Franz von Suppe, dans la même salle
en 1999 "La Fille de Madame Angot" de Lecocq, au théâtre Ruteboeuf de Clichy et à l'Espace Reuilly
en 2001 "Barbe Bleue" d'Offenbach à l'Espace Reuilly
en 2002 une nouvelle production de "La Belle Hélène" à Neuilly
en 2004 "Les Mousquetaires au couvent" de Varney au Théâtre du Trianon
en 2006 "Rita" de Donizetti à Neuilly
en 2008 "Don Pasquale" de Donizetti au Théâtre Saint Léon
en 2011 "Le Docteur Miracle" de Lecocq et l'acte d'Antonia des "Contes d'Hoffmann" d'Offenbach, au théâtre Saint Léon.
La compagnie a également présenté des concerts lyriques en oratorio: Les plus beaux airs de La Traviata (2009); Bizet célèbre et méconnu (2010); Les plus belles pages de Charles Gounod (2013); Chefs d'œuvre romantiques italiens (2014).
CRITIQUES DE NOS PRECEDENTS SPECTACLES:
"La surprise peut parfois être provoquée par des troupes amateurs. Ainsi, c'est avec plaisir que j'ai pu assister à une représentation des incontournables Mousquetaires au Couvent, de Louis Varney, que la compagnie Urlandi Furiosi a présenté (...) j'ai redécouvert un ouvrage qui avait soudainement retrouvé toute sa fraîcheur. Mais là ne s'arrêtait pas le plaisir, car le spectacle était accompagné par un excellent orchestre, au grand complet (la fosse d'orchestre du Trianon, ouverte pour la circonstance, était trop petite pour contenir tous les musiciens). Regroupant les musiciens amateurs de l'Ensemble Instrumental des Anciens Élèves de l'E.N.A. et du Groupe X-Musique (constitué d'anciens élèves de l'Ecole Polytechnique), l'orchestre était dirigé de façon irréprochable par François-Didier Lemoine."
Bernard GRAY. Revue Opérette N° 132 . Juillet 2004
"L'orchestre d'une trentaine de musiciens (ensemble instrumental des Anciens de l'ENA et groupe X-Musique des anciens de Polytechnique), sous la direction de François-Didier Lemoine, a servi avec brio et finesse la musique de Donizetti ; il en a été de même pour les chanteurs, dont les qualités vocales sont incontestables ; que ce soit la soprano Sandrine Marchina, le ténor François Neveu ou le baryton Bertrand Demotes-Mainard, tous sont des "amateurs" au sens noble du terme : le chant n'est pas leur métier, mais quand ils le pratiquent, c'est avec beaucoup de professionnalisme et, de toute évidence, avec infiniment de plaisir."
Christiane IZEL. Revue Opérette N° 139. Mai 2006
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