L'Atelier des Arts, en partenariat avec l'Art en Chemin, présente :
Pour un oui ou pour un non
de Nathalie SARRAUTE
Mise en scène : Richard DELESTRE
Interprétation : Richard DELESTRE, Olivier LECOQ
Dimanche 8 septembre 2019 à 16h00
LA GRANGE
2, rue Oger-le-Danois
60800 TRUMILLY
Durée : 1h
Participation : 15,00 € - à partir de 2 spectacles, abonnement : 12 €
moins de 18 ans : 12 €
Réservation indispensable ici ou par téléphone 06 74 49 38 80
Soirée privée sur invitation uniquement
Pour un oui ou pour un non
de Nathalie SARRAUTE
Mise en scène : Richard DELESTRE
Interprétation : Richard DELESTRE, Olivier LECOQ
Dimanche 8 septembre 2019 à 16h00
LA GRANGE
2, rue Oger-le-Danois
60800 TRUMILLY
Durée : 1h
Participation : 15,00 € - à partir de 2 spectacles, abonnement : 12 €
moins de 18 ans : 12 €
Réservation indispensable ici ou par téléphone 06 74 49 38 80
Soirée privée sur invitation uniquement
Deux amis d’enfance. Proches. Très proches. Une amitié parfaite. Parfaite? Peut-être pas tant que ça, puisque l’un a opéré un éloignement. Un éloignement à tel point persistant, que l’autre s’invite chez son « ami de toujours » afin d’en comprendre la raison. La raison? Rien. Enfin rien… trois mots. Pour l’un ce ne sont que trois mots, banals. Pour l’autre, trois mots prononcés avec une certaine intonation, « et ce n’est pas sans importance ».
Voilà la brèche dans laquelle, malgré eux, s’engouffrent ces deux amis et qui les entraînera dans les profondeurs obscures que cachent les mots jusqu’à remettre en cause leur précieuse amitié.
"Pour un oui ou pour un non" illustre parfaitement ce travail sur la langue. Cette petite phrase, prononcée comme par inadvertance, mais peu à peu chargée de toutes les connotations possibles, devient le centre de l’intrigue.
Voilà la brèche dans laquelle, malgré eux, s’engouffrent ces deux amis et qui les entraînera dans les profondeurs obscures que cachent les mots jusqu’à remettre en cause leur précieuse amitié.
"Pour un oui ou pour un non" illustre parfaitement ce travail sur la langue. Cette petite phrase, prononcée comme par inadvertance, mais peu à peu chargée de toutes les connotations possibles, devient le centre de l’intrigue.

Nathalie Sarraute
Auteur
Nathalie Sarraute (1900-1999) est un écrivain français d'origine russe. Elle vit son enfance entre la Russie, où elle est née, la Suisse et la France. Elle commence à écrire des textes courts en 1932, qui deviendront le recueil Tropismes. Dans ces textes, elle s'attache à déceler les mouvements les plus infimes du moi, les émotions, sentiments fugaces qui échappent à la conscience, et provoquent de véritables drames intimes, intérieurs. Dans les années 60, elle commence à s'intéresser au théâtre, et "Pour un oui ou pour un non" est sa sixième pièce, certainement la plus aboutie.

Richard Delestre
Comédien, Chanteur lyrique, Metteur en scène
Conjointement à des études d’ingénieur à l’École Spéciale des Travaux Publics, Richard Delestre s’est formé au conservatoire du Vème et du XVème arrondissement de Paris et avec Jacqueline Duc.Il travaille avec la compagnie Colette Roumanoff, et la compagnie de la Reine (Jean-Daniel Laval),:
Il participe à de nombreux spectacles de rue avec la compagnie OPOSITO dont un opéra de rue déambulatoire dans le cadre de Lille 2004, capitale européenne de la culture..
Formé au chant lyrique au conservatoire du XVIIème arrondissement de Paris puis auprès de Martine Surais, il chante dans diverses productions:
Il s’investit également dans des prestations de théâtre en entreprise en tant que comédien et scénariste autour de thématiques propres au monde du travail telles que: le handicap, la discrimination, l’égalité homme- femme, la gestion du conflit, la prise de parole en public, ...
Il signe la mise en scène de "Pour un oui ou pour un non", créée au théâtre de Fontenay-le-Fleury les 5 et 6 mai 2016.
Comédien, Chanteur lyrique, Metteur en scène
Conjointement à des études d’ingénieur à l’École Spéciale des Travaux Publics, Richard Delestre s’est formé au conservatoire du Vème et du XVème arrondissement de Paris et avec Jacqueline Duc.Il travaille avec la compagnie Colette Roumanoff, et la compagnie de la Reine (Jean-Daniel Laval),:
Il participe à de nombreux spectacles de rue avec la compagnie OPOSITO dont un opéra de rue déambulatoire dans le cadre de Lille 2004, capitale européenne de la culture..
Formé au chant lyrique au conservatoire du XVIIème arrondissement de Paris puis auprès de Martine Surais, il chante dans diverses productions:
Il s’investit également dans des prestations de théâtre en entreprise en tant que comédien et scénariste autour de thématiques propres au monde du travail telles que: le handicap, la discrimination, l’égalité homme- femme, la gestion du conflit, la prise de parole en public, ...
Il signe la mise en scène de "Pour un oui ou pour un non", créée au théâtre de Fontenay-le-Fleury les 5 et 6 mai 2016.

Olivier Lecoq
Il a participé depuis 1978 à plus de 100 créations théâtrales. Rompu aux techniques du jeu dramatique, de la commedia dell’arte, de l’improvisation, du chant, de la cascade, des combats, de la pyrotechnie, des échasses, du masque balinais ou de l’opéra chinois.
Investi dans les matchs d’improvisation depuis 1981, Olivier Lecoq est Arbitre en Chef de la Ligue d’Improvisation depuis 1987. Il a disputé 4 Coupes du Monde Professionnelles, et a dirigé la Finale en 1998. Il a disputé plus de 750 matchs d’improvisation, dont près de 600 en qualité d’Arbitre.
Il a participé depuis 1978 à plus de 100 créations théâtrales. Rompu aux techniques du jeu dramatique, de la commedia dell’arte, de l’improvisation, du chant, de la cascade, des combats, de la pyrotechnie, des échasses, du masque balinais ou de l’opéra chinois.
Investi dans les matchs d’improvisation depuis 1981, Olivier Lecoq est Arbitre en Chef de la Ligue d’Improvisation depuis 1987. Il a disputé 4 Coupes du Monde Professionnelles, et a dirigé la Finale en 1998. Il a disputé plus de 750 matchs d’improvisation, dont près de 600 en qualité d’Arbitre.
Extrait Pour un oui ou pour un non
H.1 : Alors? Qu’est-ce qui se passera? Tu me dis que ce n’est rien
H.2 : Mais justement, ce n’est rien… et c’est à cause de ce rien…
H.1 : Ah on y arrive… c’est à cause de ce rien que tu t’es éloigné?
Que tu as voulu rompre avec moi?
H.2, soupire : Oui… c’est à cause de ça… tu ne comprendras jamais… personne, du reste, ne pourra comprendre…
H.1 : Essaie toujours… je ne suis pas si obtus…
H.2 : Oh si… pour ça, tu l’es. Vous l’êtes tous, du reste.
H.1 : Alors, chiche… on verra…
H.2 : Eh bien… tu m’as dit il y a quelques temps… tu m’as dit… quand je me suis vanter de ne je ne sais plus quoi… de je ne sais plus quel succès… oui… dérisoire… quand je t’en ai parlé… tu m’as dit: « C’est bien… ça…»
H.1 : Répète-le, je t’en prie… j’ai dû mal entendre.
H.2, prenant courage : Tu m’as dit : « C’est bien… ça…» juste avec ce suspens… cet accent…
H.1 : Ce n’est pas vrai. Ça ne peut pas être ça… ce n’est pas possible…
H.2 : Tu vois, je te l’avais bien dit… à quoi bon?…
H.1 : Non mais vraiment, ce n’est pas une plaisanterie? Tu parles sérieusement?
H.2 : Oui. Très. Très sérieusement.
H.1 : Écoute, dis-moi si je rêve… si je me trompe… tu m’aurais fait part d’une réussite… quelle réussite d’ailleurs…
H.2: Oh peu importe… une réussite quelconque…
H.1 : Et alors je t’aurais dit : « C’est bien, ça?»
H.2, soupir : Pas tout à fait ainsi… il y avait entre « C’est bien» et « Ça » un intervalle plus grand : « C’est biiien… ça…» un accent mis sur «bien»… un étirement: « biiien…» et un suspens avant que « ça » arrive… ce n’est pas sans importance.
H.1 : Et ça… oui, c’est le cas de le dire… ce « ça » précédé d’un suspens t’a poussé à rompre…
H.1 : Alors? Qu’est-ce qui se passera? Tu me dis que ce n’est rien
H.2 : Mais justement, ce n’est rien… et c’est à cause de ce rien…
H.1 : Ah on y arrive… c’est à cause de ce rien que tu t’es éloigné?
Que tu as voulu rompre avec moi?
H.2, soupire : Oui… c’est à cause de ça… tu ne comprendras jamais… personne, du reste, ne pourra comprendre…
H.1 : Essaie toujours… je ne suis pas si obtus…
H.2 : Oh si… pour ça, tu l’es. Vous l’êtes tous, du reste.
H.1 : Alors, chiche… on verra…
H.2 : Eh bien… tu m’as dit il y a quelques temps… tu m’as dit… quand je me suis vanter de ne je ne sais plus quoi… de je ne sais plus quel succès… oui… dérisoire… quand je t’en ai parlé… tu m’as dit: « C’est bien… ça…»
H.1 : Répète-le, je t’en prie… j’ai dû mal entendre.
H.2, prenant courage : Tu m’as dit : « C’est bien… ça…» juste avec ce suspens… cet accent…
H.1 : Ce n’est pas vrai. Ça ne peut pas être ça… ce n’est pas possible…
H.2 : Tu vois, je te l’avais bien dit… à quoi bon?…
H.1 : Non mais vraiment, ce n’est pas une plaisanterie? Tu parles sérieusement?
H.2 : Oui. Très. Très sérieusement.
H.1 : Écoute, dis-moi si je rêve… si je me trompe… tu m’aurais fait part d’une réussite… quelle réussite d’ailleurs…
H.2: Oh peu importe… une réussite quelconque…
H.1 : Et alors je t’aurais dit : « C’est bien, ça?»
H.2, soupir : Pas tout à fait ainsi… il y avait entre « C’est bien» et « Ça » un intervalle plus grand : « C’est biiien… ça…» un accent mis sur «bien»… un étirement: « biiien…» et un suspens avant que « ça » arrive… ce n’est pas sans importance.
H.1 : Et ça… oui, c’est le cas de le dire… ce « ça » précédé d’un suspens t’a poussé à rompre…
Retour en photos sur la pièce "Pour un oui ou pour un non" jouée à la Grange le 8 septembre 2019
Avec Richard Delestre et Olivier Lecoq
Avec Richard Delestre et Olivier Lecoq